Dans la culture des indiens Pueblos d’Amérique, la Kiva représente à la fois un lieu hautement spirituel et social. Un lieu de communication avec les morts, avec le ciel et les esprits, et par ailleurs le lieu de réunion du village. Son toit est un observatoire du ciel, les murs représentent le monde et le banc circulaire la société humaine. Les indiens s’y rejoignent lors des cérémonies et rituels de guérison, d’incantations à la pluie et aux récoltes. Ils y établissent une connexion avec le ciel par la contemplation partagée de la voûte céleste.

À l’image de la Kiva, le jardin Vers les nuages est un lieu de reconnexion avec soi-même et de communion avec les éléments, communion individuelle puis partagée.

​

Le promeneur entre dans le jardin comme plongé dans un nuage. Suivant un fil d’eau symbolique, il est invité à vivre diverses expériences sensorielles dans des structures hybrides illustrant chacune une part fondamentale de l’Homme : le corps, l’esprit, l’âme. Des ambiances végétales, tantôt chatoyantes, intimistes ou éthérées, enveloppent chacune de ces étapes.

​

La promenade y est un crescendo, allant de l’expérience individuelle à l’expérience collective, de l’expérience corporelle à l’expérience immatérielle.

Notre Paradis terrestre est aussi un jardin habité et pourrait être une représentation d’un lieu de vie idéal.

 

Ses structures, lieux d’expériences, hybridation biomimétique de matériaux de récupération inertes avec le végétal vivant, invitent à porter un regard vertueux sur notre société et notre mode de vie à venir.

​

Vers les nuages parle ainsi de notre besoin de recouvrer nos liens vitaux, à l’Homme et à la Nature, aujourd’hui malmenés. Il nous parle également de cette part insaisissable de l’esprit humain, de cette nécessité de croire à un au-delà transcendantal, que l’on nomme spiritualité.

​

 

Conception et réalisation en collaboration avec Delphine Mestoudjian et Emmanuelle Nataf